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Université Mohammed V - Souissi

Le choc septique est une préoccupation majeure des services de réanimation dans le monde du fait de sa fréquence et surtout de mortalité qui reste élevée (40 à 80%) en dépit des progrès réalisés dans l’optimisation de la prise en charge. Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique, clinique, biologique, thérapeutique et évolutif, et d’analyser les facteurs pronostiques liés à la mortalité chez les malades en état de choc septique, ainsi que de faire le point sur les données physiopathologiques et thérapeutiques du choc septique à la lumière des dernières acquisitions dans ce domaine. C’est une étude rétrospective étendue sur une période de 4 ans (Juillet 1995 à Septembre 1999). Elle inclut tous les malades qui ont présenté un choc septique à leur admission ou secondairement dans le service de réanimation polyvalente de l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V de Rabat. Près de 40 variables ont été recueillies et analysées puis comparés entre le groupe des survivants et celui des décédés. Les résultats ont été analysés par t Student et Chi² ou test exact de Fisher en analyse univariée. 59 cas de choc septique ont été recensés (incidence : 7%) repartis en 41 hommes et 18 femmes, âge moyen : 47.8±17ans, l’IGSII : 40.3±14.3, L4APACHEII : 13.5±6.2. Les foyers infectieux les plus souvent en cause sont : abdominal (18 cas) et pulmonaire (5 cas). Bactériologiquement, les BGN sont largement prédominants suivis par le staphylocoque. Le nombre de défaillances viscérales est en moyenne de 2.7±0.9. La mortalité globale était de 85% (50 patients). En analyse univariée, le recours à la ventilation assistée parait être le seul facteur lié significativement à la mortalité.