Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

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Université Mohammed V, Souissi

Inhalation du liquide amniotique est une des principales causes de détresse respiratoire du nouveau né. Elle occupe une place prépondérante dans notre contexte en raison de sa fréquence élevée et de sa gravité. Son mécanisme pathogénique fait intervenir la souffrance fœtale in utero entrainant anoxie et acidose. Notre travail consiste en une étude rétrospective portant sur une série de 185 cas d’I.L.A colligés au service d’U.S.I durant une période de 9 ans de 1985 à 1993. L’I.L.A a intéressé 4.5% des nouveaux nés hospitalisés avec une prédominance masculine. Le diagnostic positif est essentiellement radioclinique. L’anamnèse retrouve souvent la notion de souffrance neurologique. L’examen clinique note des signes de détresse respiratoire et la radiographie du thorax montre un aspect caractéristique. Sur le plan biologique l’ILA s’exprime par une hypoxie et surtout une acidose métabolique. La prise en charge est urgente. Elle consiste en la libération des voies aériennes par des aspirations rhinopharyngées précoces, la correction de l’hématose et la lutte contre l’infection. L’évolution à court terme est marquée par un taux élevé de mortalité. Cette mortalité est en rapport avec la gravité de l’ILA et le retard de la prise en charge thérapeutique. A long terme elle dépend de la sévérité de la souffrance initiale. Le véritable traitement de l’inhalation est prophylactique. Il repose sur le dépistage anténatal de la souffrance fœtale par des méthodes précises et simples. En fin l’amélioration du pronostic de l’ILA ne saurait être possible sans une collaboration étroite entre obstétriciens et pédiatres visant à codifier les soins périnataux.