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Université Cadi Ayyad

L'objetif de ce travail de recherche est double : estimer le coût du capital au Maroc depuis 1961 et mesurer l'effet de sa variation sur le niveau d'investissement privé. Au regard des résultats obtenus, il semblequ'en dépit de l'importance des mésures incitatives, le coût du capital au Maroc reste globalement élevé. L'investissement en bâtiments a toujours été plus attractif que le matériel et outillage. En 2002, le coût du capital associé à un investissement marginal en bâtiment a été estimé à 12.74% contre 23.98% pour le matériel et outillage.Aussi, nous avons relevé que quel que soit le secteur d'activité et le lieu de localisation des investissements, le coût du capital converge toujours vers celui calculé à partir des dispositions de Droit commun (Les investissements ne bénéficiant d'aucun avantage supplémentaire). ce faible différentiel explique,entre autres, l'échec des politiques incitatives basées sur la hiérarchisation des avantages fiscaux en fonction des critéres sectoriel et géographique. Pour mesurer le degré de sensibilité de l'investissement privé à la variation du coût du capital, nous avons estimé une variante du modèle néoclassique. Les résultats obtenus à partir de données marocaines agrégées différent en fonction du type d'actif considéré. La validation empirique du modèle nous a permis de confirmer l'effet négatif d'une augmentation du coût de capital sur l'invesstissement en matériel et outillage.Bien que les élasticités estimées soient relativement faibles, elles sont statistiquement significatives.En revanche, quel que soit les retards retenus, l'effet de la variation du coût de capital sur le taux d'investissement en bâtiment demeure statistiquement insignifiant.