Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

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Université Cadi Ayyad

Le milieu marin côtier est un écosystème de grande diversité biologique et d’un intérêt économique incontestable. Il est menacé par les apports des effluents industriels qui sont chargés par différentes substances, notamment les métaux lourds. Ces polluants ont la particularité d’être toxiques et non biodégradables, ils s’accumulent dans les différents niveaux de la chaine alimentaire ce qui représente un danger pour l’homme. Les rejets industriels de la ville de Safi présentent une grande diversité : industrie du phosphate, textiles, tanneries, industries agroalimentaires, port, etc…. Pour étudier l’impact des rejets domestiques et industriels sur le milieu marin côtier, nous avons pris comme indicateurs de pollution des métaux lourds dissous à savoir, le zinc, le cadmium, le plomb et le cuivre. L’objectif principal de ce travail est de suivre les niveaux de concentrations de ces polluants et d’établir leurs profils horizontaux de spéciation tout le long du littoral de la ville. Contrairement aux autres techniques, l’analyse des métaux lourds dans l’eau de mer par la méthode de redissolution anodique à impulsions différentielles (DPASV) se fait directement sans étape de préconcentration et de séparation ; ce qui réduit énormément les problèmes de contamination et de pertes. L’étude de l’effet des paramètres instrumentaux qui affectent le courant en DPASV nous a permis de mettre au point des conditions expérimentales optimales nécessaires aux études de spéciation de ces quatre métaux. Aux fins d’établir les profils longitudinaux de spéciation des métaux choisis, nous avons exploré un tronçon du littoral d’environ 60 km à partir du Beddouza direction nord jusqu’à Souiria-Kdima direction sud. A cet égard neuf stations de prélèvement ont été choisies pour lesquelles trois campagnes de prélèvements ont été effectuées : Mai 1997, Novembre 1999 et Décembre 2000. Le cadmium et le plomb qui n’ont aucun rôle biologique ont des concentrations labiles élevées dans les pourtours immédiats des rejets industriels. Cette situation ne peut être que négative vis-à-vis de la faune et de la flore et par conséquent pour l’homme.