Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

Sous format papier

Université Mohamed 1er

Ce travail vise à caractériser la biologie et l’écologie ou Cyperus rotunous L. qui est une mauvaise herbe de la plaine irriguée de Triffa (Maroc Oriental). A cet égard trois volets ont été entrepris : - Déterminer l’état actuel d’infestation de la plaine de Triffa par C. rotunous. Et étudier son écologie en utilisant la méthode des profils écologiques ainsi que l’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales. - Quantifier et qualifier la croissance sous serre de l’adventice. - Suivre l’évolution des hydrates de carbone (TNC) au niveau des organes de stockage de l’adventice dans les verges d’agrumes et une culture de vigne, en comparant deux méthodes d’échantillonnage (prélèvement par individu et par une unité de surface). L’hydrolyse des TNC en glucose a été faite avec du HCl (0,2N). Une chromatographie sur couche mince (CCM) a été réalisée pour déterminer les différents types de sucres des réserves glucidiques. L’ensemble des résultats est résumé comme suit : - L’adventice est présenté dans tous les centres de mise en valeur (CMV) et dans toutes les cultures de la plaine irriguée de Triffa. Les CMV IOI et IO3 ainsi que les agrumes sont les plus infestés. - Le facteur biotope (culture) agit beaucoup plus sur la variation du taux d’infestation (présence/absence) que les facteurs abiotiques (facteurs du milieu). - La croissance souterraine de C. rotunous. Est beaucoup plus importante que la croissance aérienne. Après analyse du LWR (Leaf Weight Ratio), TWR (Tuber Weight Ratio) et RRbWR (Root and Rhizome Weight Ratio), il s’est avéré que l’adventice tend au début de son cycle vital à former son système racinaire et son appareil aérien avec un début d’initiation de la tubérisation, par la suite, la plante a plutôt tendance à favoriser la tubérisation, pour stocker le surplus des hydrates de carbone synthétisé au niveau du feuillage. L’analyse du RGR (Relative Growth Rate), a montré que le maximum de gain journalier de matière sèche est obtenues au niveau des tubercules sont beaucoup plus élevées que celles obtenues au niveau des rhizomes. - Les courbes de l’évolution des TNC dans les tubercules suivent en général l’allure en V avec des cycles d’hydrates de carbone qui diffèrent selon la méthode d’échantillonnage et le biotope. Lorsqu’on fait le prélèvement par unité de surface, la vitesse maximale de reconstitution des TNC est atteinte en Juin pour les biotopes agrumes zone ensoleillée et vignoble et en Juillet pour le biotope agrumes zone ombragée. Alors, que pour le prélèvement par individu le flux maximal des réserves glucidiques vers les tubercules est atteint en Juin lors de la floraison. - L’analyse qualitative par CCM a montré que les réserves glucidiques sont accumulées dans les organes de stockage sous forme de saccharose et de fructose.