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Université Mohammed V - Agdal

L’érosion hydrique constitue dans les conditions climatiques du Maroc, le principal facteur de la dégradation des sols et d’envasement des infrastructures hydrauliques. Ses conséquences peuvent être lourdes, non seulement sur l’économie régionale mais sur l’ensemble de l’économie nationale. Le présent travail développe la mise au point d’une approche méthodologique efficace et peu onéreuse, de l’état de dégradation et /ou l’évolution des sols dans des sous bassins versants étendus en utilisant les techniques du magnétisme de l’environnement. Le principe de cette nouvelle approche est basée sur la caractérisation de la taille des grains magnétiques et l’identification des minéraux magnétiques responsables des états magnétiques observés ainsi que les principaux processus chimiques qui gouvernent leur formation ou leur disparition. Pour cette identification, nous avons proposé un protocole simple pour les mesures détaillées des paramètres magnétiques, le suivi des variations de ces derniers permet de délimiter les horizons magnétiques des sols. L’exploitation du phénomène de maghémitisation, traduit une évolution pédogénique qui peut révéler le degré de stabilité physique du sol et en particulier de son horizon superficiel. La conjugaison de la distribution et/ou évolution des minéraux magnétiques et de la taille des grains dans les bassins versants de Mezguida et Ait azzouz a conduit clairement à la localisation des sites érodés ou perturbés et la définition des sites de déposition. La maghémitisation observée dans les horizons superficiels et particulièrement bien avancée dans quelques profils des sites d’études constitue une indication forte de l’état de stabilité ou instabilité de ces horizons et traduit le degré de l’impact de l’érosion de surface sur les sols des bassins. Le phénomène de maghémitisation conduit ainsi à la définition du mécanisme d’érosion et même à son estimation.