Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

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Université Mohamed I

L’originalité du genre Anguilla réside dans ses longues migrations océaniques, à la fois au stade larvaire leptocéphale et au stade adulte, anguille argentée. Notre étude a porté sur divers aspects de la biologie de l’anguille européenne (Anguilla anguilla L.1758), dans la partie la plus méridionale de son aire de répartition géographiques, embouchure de la Moulouya située sur la méditerranée marocaine. L’examen biologique des civelles a montré qu’il était possible d’identifie les flux à partir des variations morpho-métriques. Trois flux migratoires ont été identifiés au cours de la saison 1996/1997, alors que pour la période 1997/1998, le recrutement des civelles se composait de quatre flux migratoires. Les connaissances sur les premières étapes de la vie larvaire des civelles demeurent encore imprécises. Grâce au microscope électronique à balayage, l’étude microstructurale des otolithes (Sagittae), nous a permis d’accéder au passé larvaire marin des civelles. Nos recherches ont permis de réduire la durée de la migration transatlantique depuis la mer des Sargasses jusqu'à l’embouchure de la Moulouya, un nouveau record de migration pour les civelles de l’embouchure de la Moulouya. En ce qui concerne la période de ponte, la durée de la migration estimée indique que la ponte des civelles d’A. anguilla de l’embouchure de la Moulouya se situerait entre juillet et octobre. Les otolithes sont connus depuis longtemps pour leur utilisation comme indicateur de l’âge des poissons. En effet, les caractéristiques des otolithes (forme, dimensions, composition chimique, microstructure) sont autant de critères de reconnaissance, de classification, de phylogénie, de caractérisation du cycle biologique et des conditions du milieu, voir même de discrimination de stocks. Notre étude s’est proposée pour la première fois d’appliquer au contour des otolithes (Sagitta) des civelles d’Anguille (A. anguilla), la transformée Fourier elliptique. Les résultats obtenus nous ont permis de considérer la forme de l’otolithe des civelles d’A. anguilla comme marqueur génétiques, une constante de l’espèce. Cette propriété permet d’envisager l’utilisation de la forme des otolithes, en tant que descripteur phylogénique. Cette dernière possibilité est à considérer cependant avec beaucoup de prudence tant le débat est toujours vif quant à l’interopérabilité et à la validité des caractères phènètiques (quantitatifs), comme les coefficients de Fourier, dans un contexte phylogénique. Dans ce modeste travail, nous avons jugé intéressant d’apporter notre contribution à la connaissance d’un parasite Anguillicola crassus dont son introduction dans l’embouchure de la Moulouya est récente. En prenant pour modèle A.Crassus, nous avons montré que la technique RAPD peut apporter des réponses à un certain nombre de questions en génétiques des populations. Notre étude sur la structuration génétique des populations d’A. crassus à partir des marqueurs RAPD, associée à une analyse canonique des correspondances, a permis de montrer que les seize populations de parasites échantillonnées, étaient génétiquement différenciées.