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Université Mohammed V Souissi

Ce travail est une étude rétrospective des activités des services de planification familiale durant la période 1988-1992 dans la province de Chefchaouen. L’analyse des différentes statistiques montre que l’activité globale des services de planification familiale est en croissance continue ; cependant le taux de recrutement moyen provincial reste encore à 14%. Ce taux de couverture reste très faible, loin d’atteindre les objectifs du plan quinquennal 1988-1992 et montre que l’on a beaucoup à faire en matière de planification familiale dans la province de Chefchaouen. Durant cette période, 57660 femmes ont rendu visite, pour la première fois, aux différents centres de planification familiale. Durant cette même période 12153 femmes ont reçu pour la première fois la pilule, alors qu’uniquement 430 DIU ont pu être insérés. La préférence contraceptive des différentes méthodes utilisées, a montré la prédominance de la pilule avec 82.35%, les condoms avec 14.58%, le DIU avec 2.85% et enfin la L.T avec 0.22%. Les acceptrices d’une méthode contraceptive qui optent le plus pour l’insertion du DIU sont, dans la majorité des cas, âgées de 32 ans, ayant un niveau d’instruction, ayant 3 à 4 enfants, et de bas niveau socio-économique. Leur désir est non pas d’espacer les naissances, mais de ne plus avoir d’enfants. Par contre, les acceptrices de la L.T sont, dans la majorité des cas, âgées de 37 ans, ayant 5 enfants vivants, analphabètes et de bas niveau socio-économique. Par la même occasion, cette étude nous a permis de mettre le doigt sur de nombreux problèmes d’ordre culturel, social, économique et stratégique qui constituent une entrave à la réussite du programme national de planification familiale dans la province de Chefchaouen.