Impact du mismatch patient-prothèse sur la mortalité opératoire ( A propos de 143 cas )
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Thèse universitaire | La bibliothèque des Sciences Médicales et Pharmaceutiques | TH-617.9 ARR (Parcourir l'étagère) | Disponible | 0000000014176 |
Sous format papier
Université Mohammed V - Souissi
Introduction : Toute prothèse valvulaire stentée est encombrante et présente un mismatch patient-prothèse minime à sévère. Ce dernier est plus marqué lorsque l’anneau aortique est étroit (≤19 mm). En occident et sur la valvulopathie aortique d’origine dégénérative, le mismatch est une réalité clinique. A travers une étude monocentrique et dans un contexte rhumatismal, les auteurs rapportent l’épidémiologie du mismatch et son impact sur la mortalité opératoire. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, menée dans le service de chirurgie cardiovasculaire ‘B’ à l’hôpital Ibn Sina de Rabat entre 1995 et 2009. L’étude a inclus tous les patients opérés d’un remplacement valvulaire aortique, isolé ou associé, par une prothèse N°19. Seules les prothèses suivantes ont été incluses dans l’étude : Saint Jude Standard, Saint Jude HP, Saint Jude Regent, ATS, et la bioprothèse péricardique d’Edwards Carpentier. Résultats : L’âge de nos patients était de 43± 15 ans [12 – 80] avec une prédominance féminine. La présentation clinique à l’admission incluait principalement une dyspnée d’effort NYHA III-IV (74,1% des cas), une insuffisance cardiaque (21% des cas), un œdème aigue du poumon (7,7% des cas) et un angor d’effort (11% des cas). Le rétrécissement aortique était présent chez 86% des patients et l’origine rhumatismale a été retrouvée dans 76% des cas. En position aortique, la prothèse a été de type Saint Jude Standard dans 11.2% des cas, Saint Jude HP dans 11.2%, Saint Jude Regent dans 49,7%, ATS dans 17,5% et bioprothèse de Carpentier Edwards dans 10.5%. La mortalité opératoire a été de 11 patients (7,7%) et la morbidité a concerné 34% des patients (n=49) et a été essentiellement en rapport avec des troubles de rythme (ACFA dans 30%). Parmi nos patients, 50,3% ont présenté un mismatch (modéré dans 36% et sévère dans 14%). En analyse univariée, la différence était statistiquement significative entre le groupe Mismatch, et non Mismatch pour : l’âge, la dyspnée d’effort, l’insuffisance cardiaque, le vice valvulaire, l’étiologie de la valvulopathie, le type de prothèse, les pathologies associées, le recours aux drogues à la sortie de la circulation extra corporelle et la mortalité opératoire. En analyse multivariée, le mismatch est corrélé à la lésion anatomopathologique, au type de la prothèse et à la mortalité opératoire. Conclusion : Indépendamment de l’origine de la valvulopathie, le mismatch est synonyme de la levée non optimale de l’obstacle à l’éjection ventriculaire gauche. Ainsi, le mismatch est d’autant marqué que la fonction VG est altérée et que la prothèse est encombrante, et il entraine une surmortalité opératoire.
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