Les Tumeurs kystiques du pancréas
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Thèse universitaire | La bibliothèque des Sciences Médicales et Pharmaceutiques | TH-616.37 TAG (Parcourir l'étagère) | Disponible | 0000000014005 |
Sous format papier
Université Mohammed V, Souissi
Les tumeurs kystiques du pancréas sont des lésions rares divisées en 3 groupes : bénignes, malignes ou borderline. Parmi les tumeurs les plus importantes : Les cystadénomes séreux : ce sont les tumeurs les plus fréquentes, bénignes sans risque de dégénérescence qu’on découvre surtout de façon fortuite chez la femme de plus 60 ans. L’aspect typique en TDM est celui des CS en rayon de miel et feuilleté avec des formations micro kystiques en écho endoscopie. Les enzymes sériques (ACE, CA19-9) sont en général normaux. Elles prennent un aspect alvéolaire en nid d’abeilles avec un revêtement épithélial uniforme sans communication avec le canal pancréatique principal, fait de cellules cuboïdes riches en glycogène, PAS positif et mucicarmin négatif. Le traitement repose sur l’abstention thérapeutique avec surveillance dans les asymptomatiques. Les cystadénomes mucineux : tumeurs à potentiel malin. Le tableau typique est celui d’une femme entre 50 et 60 ans, sans antécédents pancréatiques ni traumatiques, consultant pour des douleurs abdominales variables récentes et anciennes. Les enzymes sériques sont en général normaux. Ces tumeurs sont en général macro kystiques avec épithélium mucipare sans communication avec le canal de Wirsung et contient des cellules cylindriques riches en mucus mucicarmin positif. Les marqueurs tumoraux et les mucines M1 sont élevés et il n’ya pas d’altérations génétiques. Le traitement repose sur l’exérèse chirurgicale avec surveillance post opératoire. Les tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses : se sont des tumeurs avec risque de dégénérescence entrainant une dilatation du canal de wirsung et/ou des canaux secondaires qui surviennent le plus chez l’homme de 65 ans. L’échographie montre un aspect en grappe de raisin et la biologie montre une élévation de l’ACE et/ou CA19-9 avec mutation du gène ki_ras. L’épithélium est hyperplasique avec des cellules mucoides. La pancréatoscopie per opératoire permet de définir la localisation et l’étendue de la tumeur et orienter ainsi l’exérèse chirurgicale, et la surveillance post opératoire est systématique. Les tumeurs pseudo papillaires et solides : elles sont très rares, se voient surtout chez les femmes de race noire entre 20 et 30 ans et à risque de dégénérescence diminué. Elles sont en général de découverte fortuite lors de la palpation abdominale. Les enzymes sériques sont normaux et il n’ya pas de mutation des gènes P53 et ki_ras. Le traitement repose sur l’exérèse pancréatique réglée avec exérèse des organes de voisinage du fait du caractère potentiellement malin de ces tumeurs. Le pronostic est en général bon. Les cystadénocarcinomes mucineux : souvent symptomatiques avec complications fréquentes. Le taux d’ACE, de CA19-9, des mucines M1 et de Ki-ras est très élevé avec mutation du gène p53. Le traitement repose sur l’exérèse pancréatique réglée avec curage ganglionnaire et l’exérèse des organes de voisinage. Le pronostic de ces tumeurs est très mauvais.
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