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Université Mohammed V - Souissi

En raison de l’utilisation accrue de gants et de matériels en caoutchouc, l’allergie au latex est un sujet d’actualité. C’est une réaction d’hypersensibilité immédiate médiée par des anticorps de type IgE. Les allergènes en cause sont les protéines du latex naturel, extrait de l’arbre à caoutchouc (Hévéa brasiliensis). La sensibilité se produit par voie transcutanée ou muqueuse, à la suite de contacts répétés avec des produits en latex : gants…ou par voie pulmonaire par inhalation chronique de particules de latex aéroportés (atmosphère de salles d’opération). L’expression clinique de la réaction allergique peut être de l’urticaire de contact, de l’asthme, ou un choc anaphylactique. En peropératoire, ce choc survient avec retard par rapport à l’induction anesthésique et après le début des manipulations chirurgicales. Des sujets à risque de sensibilisation ont été individualisés : professionnels portant régulièrement des gants, sujets travaillant dans des atmosphères pollués par des particules de latex, enfants multi-opérés, et multi-sondés, sujets atopiques, ceux qui présentent une allergie aux fruits exotiques. Ces patients doivent être détectées à la consultation préopératoire afin de faire pratiquer un bilan allergologique. Le diagnostique de sensibilisation doit être confirmé par des prick-tests, éventuellement complété par le dosage des anticorps antilatex et un test de provocation. Chez ces patients, tout matériel en latex naturel devra etre éliminé et des alternatives en caoutchouc synthétique proposées. Les gants « hypo-allergéniques » n’apportent aucune sécurité. La procédure opératoire devra se dérouler suivant des protocoles stricts connus de tous.