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Valeurs et services de la phytodiversité (Spermatophyta) dans la zone pré-Rifaine, Province de Taza (Nord-ouest du Maroc) /

par Khabbach, Abdelmajid Publié par : Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (Fés) Détails physiques : 140 pages Année : 2013
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Thèse universitaire La bibliothèque des Sciences Exactes et Naturelles
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Essafi, Khadija (Président)||Ennabili, Abdeslam (Directeur de thèse)||Msatef, Yamina (Rapporteur)||Bakkali, Mohamed (Rapporteur)||Hasnaoui, Okkacha (Membre)||Labhar, Mohamed (Membre)||Dahchour, Abdelkader (Membre)

PH.D - Université Sidi Mohammed Ben Abdellah 2013

Ce travail présente les résultats d’une étude sur la flore vasculaire dans le pré-Rif de Taza (Nord du Maroc) ; ainsi nous avons soulevé de véritables valeurs directes de ces ressources végétales exploitées (alimentation, médecine traditionnelle, etc.), en plaidant ainsi pour leur conservation. La flore vasculaire à intérêt socioéconomique identifiée dans la zone d’étude compte 140 espèces, correspondant à 55 familles botaniques et représentant 3.11% de la richesse spécifique nationale. Les cinq familles les plus utilisées sont les Fabaceae, Lamiaceae, Rosaceae, Poaceae et Asteraceae. Les parties de la plante les plus recherchées sont : la partie aérienne (24%), le fruit (22%), la feuille (20%) et l’inflorescence (15%). La prospection de la flore spontanée a intéressé 291 espèces, regroupées en 149 genres et 53 familles botaniques. Cette flore compte 33 espèces endémiques, très rares, rares ou menacées d’extinction, soit environ 17% de l’effectif spécifique total. Les espèces à vertus thérapeutiques sont au nombre de 73 espèces, dont 6 espèces à vertus ethno-vétérinaires et 13 espèces à vertus cosmétologiques. Elles constituent une richesse de l’ordre de 51.4 % de l’effectif spécifique global, correspondant à 39 familles botaniques. Ce recours de la population locale aux espèces végétales dans ses soins quotidiens ne pourrait qu’accentuer les pressions sur ces ressources naturelles, notamment les espèces les plus vulnérables, telles Origanum compactum et Rosmarinus officinalis. La flore apicole locale englobe 28 espèces, soit 19.3% de l’effectif spécifique global. Elle forme des groupements très intéressants, cibles d’apiculteurs itinérants. L’apiculture y est assez développée ; nous avons ainsi estimé une moyenne de 12.1±10.8 apiculteurs.douar-1 (N=53). Plusieurs types de miels sont produits localement et sont largement consommés en tant qu’"alicament". Le rendement en litre par ruche est en fonction des espèces butinées : faible pour Origanum spp., Thymus spp. et Arbutus unedo, et élevé pour Anthyllis cytisoides, Rosmarinus officinalis, Ceratonia siliqua et Ziziphus lotus. Les espèces spontanées locales (Capparis spinosa, Origanum spp., Muscari comosum, Zizyphus spp., etc.) constituent une source de revenu particulière pour les femmes et les enfants ruraux ; pour les espèces cultivées, les deux espèces arboricoles “Prunus dulcis et Olea europaea” offrent plus de revenus. Le principal facteur de dégradation de cette phytodiversité est la surexploitation des plantes médicinales (48.6%), suivie par la coupe clandestine (24.3%) et le pâturage intensif (8%). Une évaluation contingente a révélé que la valeur des services offerts par la forêt, selon la population locale, est de 6 674 119 DH.an-1, soit 166 DH par ménage et 66 DH.ha-1 ; la valeur de la flore mellifère est d’environ 90 DH.ha-1.an-1. Le chiffrage de ces valeurs directes des services rendus par ces ressources végétales, en plus de leurs valeurs fonctionnelles indirectes, sont autant d’arguments qui plaident pour la conservation de la flore locale. La grande valeur qu’accordent les acteurs locaux surtout pour certaines ressources incite les décideurs à adopter de nouvelles approches de gestion en pleine concertation avec la population locale pour garantir leur sauvegarde et leur préservation.

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