Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

PH.D Université Mohammed V 2016

Les hommes, dans une moindre mesure que les femmes, sont confrontés au problème de l’horloge biologique susceptible d’affecter le profil génétique de leurs gamètes. Les études les plus récentes en matière d’AMP (Assistance Médicale à la Procréation), démontrent de plus en plus l’implication des altérations génétiques du sperme (SGD) dans les échecs de développement embryonnaire. Deux études ont donc été réalisées pour évaluer l’impact d’un âge paternel avancé (APA) sur la fertilité masculine :
La première étudie l’effet d’APA sur la qualité spermatique et les résultats en AMP. Les paramètres conventionnels du sperme ainsi que le taux de SGD ont été évalués sur les patients mâles de 83 couples inclus dans un protocole de FIV. Nos résultats ont montré, dès l’âge de 40 ans une augmentation significative des taux de SGD et une diminution du taux de grossesses cliniques (17% au lieu de 32% avant 40 ans).
La deuxième étudie l’effet des SGD sur le taux d’anomalies chromosomiques embryonnaires et a inclus 39 couples engagés dans un processus de FIV-ICSI avec DPI (Diagnostic préimplantatoire). Nos résultats ont montré une augmentation significative du nombre d’embryons aneuploïdes et mosaïques dans le groupe des patients avec un taux de SGD élevé comparé au groupe présentant un sperme normal (52 % et 35% vs 43%, 28%) et une diminution du taux de grossesses cliniques (10% vs 21%).
Cette étude confirme l’importance capitale de l’intégrité génétique des spermatozoïdes pour la réussite d’une FIV qui devrait idéalement inclure un DPI quand le taux de SGD est élevé, afin de limiter le risque de transmission d’anomalies génétiques spermatiques du père à sa descendance.