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Université Mohammed V - Agdal

Le but de cette étude est l’établissement de suspensions cellulaires chez le bananier afin de disposer du matériel indispensable pour l’isolement de protoplastes dans l’objectif d’obtenir des hybrides somatiques résistants aux nématodes par le biais de la fusion de protoplastes. Deux méthodes ont été appliquées pour obtenir des suspensions cellulaires embryogènes à partir de deux types explants: cymes d’inflorescences mâles et cultures hautement proliférantes. Des suspensions cellulaires de caractère embryogène ont été établies à partir de cals nodulaires porteurs d’embryons somatiques chez le génotype diploïde Pisang jari buaya. Cependant, l’étalement de cette suspension cellulaire sur le milieu de régénération n’a permis l’obtention que de cals embryogènes et non l’évolution directe d’embryons sur le milieu de culture. La culture d’apex des génotypes Pisang jari buaya, Pisang berlin et Yangambi km 5 a permis l’obtention de cultures hautement proliférantes (CHP). Avec la technique des ‘scalps’ prélevés à partir des CHP nous ne sommes pas parvenus à produire des suspensions cellulaires possédant des caractères embryogènes. Aucune régénération par embryogenèse somatique n’a pu être obtenue à partir des suspensions cellulaires issues des ‘scalps’. En revanche, nous avons obtenu une régénération par organogenèse caulinaire à partir de la suspension cellulaire du génotype Pisang jari buaya. L’utilisation des suspensions cellulaires comme source de protoplastes a permis d’obtenir un bon rendement en protoplastes. Les suspensions cellulaires du cultivar diploïde IRFA 903 libèrent plus de protoplastes que celles du génotype Pisang jari buaya. La culture des protoplastes issus des suspensions cellulaires a montré que seuls les protoplastes du cultivar IRFA 903 arrivent à évoluer en embryons alors que la culture des protoplastes issus des suspensions cellulaires de Pisang jari buaya ne donne que des cals. Les cultures issues de l’auto-fusion ou de l’hétéro-fusion des protoplastes se divisent produisant des cals mais sans régénération. La technique de SSR-PCR a été utilisée pour révéler un polymorphisme entre cinq génotypes de bananier. Le couple d’amorces Ba93/94 a donné le meilleur polymorphisme entre les génotypes diploïdes Pisang jari buaya, Pisang berlin et IRFA 903 en permettant de caractériser chaque génotype par deux bandes spécifiques. Nos essais d’évaluation de la résistance aux nématodes chez les bananiers, a montré que si on se base uniquement sur le nombre de nématodes par 10 g de masse racinaire, seul le génotype Pisang jari buaya semble manifester un certain degré de résistance à la fois à Meloidogyne spp. et Radopholus similis.