Bibliothèque de L'IMIST/CNRST

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Université Mohammed V - Agdal

Les travaux présentés ont pour but l’étude des pesticides organochlorés (POC) dans les sédiments et les organismes aquatiques prélevés dans cinq sites de la côte atlantique marocaine (Estuaires Sebou, Bou Regreg, Oum er Rbiâ, lagune de Moulay Bousselham et lagune d’Oualidia). Les composés étudiés sont : HCB, α HCH, Lindane, Heptachlor, Heptachlor epoxide, Aldrine, Dieldrine, Endrine, 4,4’DDE, 4,4’DDD, 4,4DDT, α Endosulfan. L’analyse des sédiments de ces différents sites a permis d’identifier une contamination faible par les POC en comparaison avec d’autres études. Le DDT et le lindane encore utilisés au Maroc sont retrouvés dans les sédiments et ils sont les mieux représentés par rapport aux autres composés dans les cinq sites. Les composés cyclodiènes, interdits depuis 1984, ne sont présent qu’à l’état de traces ou sont mêmes absents dans les sédiments de certains sites. Les sédiments les plus contaminés par les POC sont ceux de l’estuaire de Sebou et la lagune de Moulay Bousselham en comparaison avec les autres sites. Les niveaux de contamination des organismes aquatiques par les POC au niveau des deux lagunes restent globalement faibles et très inférieurs à ceux des autres études. Globalement, on a constate que les palourdes et les mulets de la lagune de Moulay Bousselham sont plus contaminés en POC que ceux de la lagune d’Oualidia. Alors que les moules présentent une contamination similaire pour les deux lagunes. Les quantités des POC relevées chez toutes les espèces, même aux périodes où elles sont les plus contaminées, sont très inférieures aux limites maximales admissibles dans les produits de la pêche. Cependant, la consommation de ces produits à long terme peut causer des problèmes sanitaires liés aux effets de la bioaccumulation des pesticides organochlorés. L’influence des facteurs tels que la saison, le biotope et le mode d’alimentation sur la bioaccumulation et la biodisponibilité des POC par différentes espèces a été mise en évidence. Les palourdes accumulent les POC à partir du sédiment tandis que les moules les accumulent à partir de l’eau.